Avant tout, il me semble important de préciser que pour avoir une bonne combustion il est primordial d’utiliser du bois sec (<20% d’humidité). Ensuite pour bien consommer son bois, la combustion doit être la plus complète possible et pour cela elle nécessite d'atteindre une température très élevée (proche des 900°C voir plus).

Seul un appareil bien conçu et fonctionnant dans sa marge de fonctionnement de puissance sera à même d'avoir une combustion de qualité. La chambre de combustion nécessite donc une isolation, souvent faite de vermiculite ou briques réfractaires. Les fumées doivent aussi êtres comprimées pour ne pas êtres aspirées trop vite avant d’avoir pu transmettre un maximum de calories.

UNE BONNE COMBUSTION = bois sec + arrivée d'air suffisante + distribution de l'air secondaire bien calibrée

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UN BON RENDEMENT = faible consommation de bois / bonne quantité de chaleur fournie, peu de fumée (regardez dehors, à part un léger voile de fumée et un spectre de chaleur, on se demande s'il y a du feu en dessous). Votre conduit ne s'encrassera que peu et seul un dépôt de suie sèche encrassera le conduit sécurisant ainsi l'installation.

Attention, la bonne combustion ne s'obtient qu'une fois la phase de démarrage terminée, quand la température à l'intérieur du foyer est suffisamment élevée. Alors la post-combustion appelée aussi double combustion se mettra en place et augmentera le rendement.

Post-combustion appelée aussi double combustion

Pour faire simple, quand on brûle du bois, il se dégage dans les flammes des gaz (essentiellement des hydrocarbures) qui peuvent s’enflammer par apport d’air complémentaire préchauffé. Sur certains modèles, on trouve des petits trous visibles sur la face arrière à l’intérieur du foyer pour l’injection d’air chaud au-dessus des flammes et en fonctionnement on voit très nettement des tourbillons de flammes qui complètent la combustion. Contrairement à une idée reçue, ce n’est pas du gaz qui sort de ces trous mais de l’air chaud. Dans certains poêles la post-combustion n’est pas visible mais elle est pourtant bien en fonctionnement.

Quand la post-combustion ou double combustion sera en route, on aura ainsi le bénéfice d'un bon balayage d’air chaud sur la vitre permettant un bon maintien de propreté. Dehors, à la sortie du conduit, les fumées sont quasiment inexistantes alors que des flammes vives embaument le foyer. C’est la preuve directe d’une combustion des plus complète (hors phase de démarrage et d’extinction) et donc d'un bon rendement.

Le rendement

Le rendement : presque tous les poêles sont éligibles au crédit d’impôt ce qui implique un rendement minimum de 70%. De plus, les marques et les modèles étant si nombreux et qu’il n’existe pas de tests de laboratoire universels, comme l’ont signalé certains défenseurs de consommateurs, les données techniques avec le rendement sont parfois douteuses. Je pense qu'une marque qui communique sur une marge de fonctionnement de puissance avec un mini et un maxi est plus convaincante en qualité.

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